|
|
||
|
xxxij Les Spectacles de la Foire.
|
||
|
|
||
|
acteurs grandirent; il ajouta à son répertoire des drames et des comédies, et l'Ambigu-Comique devint un véritable théâtre, trés-goûté et trés-suivi. Ainsi que son collègue Nicolet, qui, en 1772, appela son spectacle les Grands-Danseurs du Roi, Audinot fut vivement poursuivi par la Comédie-Française et par la Comédie-Italienne. Outre les redevances considérables, en argent, qu'il leur fallait verser, ils durent soumettre au visa de deux censeurs, désignés par les grands théâtres, Préville pour la Comédie-Française et Dehesse pour la Comédie-Italienne, toutes les piéces qu'ils voulaient représenter. Tout ce qui sortait du domaine de la plaisanterie grossière ou de la parade était impitoyablement supprimé. Malgré cette censure, ils parvenaient pourtant à faire jouer de charmantes piéces, que les scènes les plus élevées ne dédaignèrent pas parfois de leur emprunterai). Par une étrange contradiction, tandis que Nicolet et Audinot éprouvaient de si rigoureux traitements de la part de la Comédie-Italienne et de la Comédie-Frariçaise, cette dernière traitait avec une tolérance inexplicable le théâtre des Associés. Fondé en 1774, par Nicolas Vienne, dit Visage, et par Louis-Gabriel Sallé, tous deux anciens employés du théâtre de
(1) C'est ainsi que l'intermède pastoral intitulé : Alain et Rosette, ou la Bergère ingénue, par Boutelier, fut représenté en 1777 à l'Académie royale de musique, après avoir été joué quelques années auparavant chez Nicolet.
|
||
|
|
||